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Le contexte et développement de l’intervention

Image provenant du SPW
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Le nouveau propriétaire de la ferme du Baron, Monsieur David Larivière, projette la restauration de celle-ci et la construction de 6 nouveaux logements dans le pré avoisinant. La CCATM de la commune de Ramillies connaissant la sensibilité archéologique des lieux a suggéré à Monsieur Larivière de prendre contact avec l’AWaP. Réceptif et ouvert à cette proposition, ce dernier a jugé dès lors profitable pour toutes les parties de mettre son terrain à disposition des archéologues en amont du dépôt de permis afin de le voir libéré de toute contrainte archéologique.

Une brève analyse documentaire ayant confirmé la haute probabilité de l’existence d’une chapelle et d’un cimetière, une évaluation archéologique de la parcelle a été programmée pour la mi-septembre 2021. L’évaluation consiste à prendre connaissance du potentiel archéologique d’une zone donnée par divers moyens. Dans le cas présent, 7 tranchées ont été creusées à la pelle mécanique, parallèlement les unes aux autres, sur une largeur de 1,80 m et une profondeur maximum de 1,20 m. Cette évaluation a d’abord mis en évidence que le site est caractérisé par une stratigraphie complexe composée d’une accumulation de couches d’épaisseur et de composition variées. L’évaluation a permis d’identifier des vestiges appartenant à un édifice religieux et à un cimetière, comme espéré, mais aussi à d’autres bâtiments en moellons.

Image provenant du SPW
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Vu l’intérêt de ces découvertes, une campagne de fouille de 4 mois a été programmée directement après la phase d’évaluation. Pour ce faire, 2 grandes zones d’une superficie de 6 ares et 8 ares ont été ouvertes le long du ruisseau Saint-Jean. Au sein de ces vastes ouvertures, un très grand nombre de vestiges dits « négatifs » (structure en creux, comme des fosses, fossés, etc.) et maçonnés (mur, massifs, niveau de sol, âtre, etc.) sont apparus. Diverses phases d’aménagements de l’édifice religieux et du cimetière ont notamment pu être appréhendées. Dans la seconde aire de fouille ont été mis au jour plusieurs constructions liées à un vaste complexe agricole organisé autour d’une cour centrale.

L’excellent état de conservation des vestiges (murs conservés en élévation sur plusieurs assises ; cercueils complets, etc.), leur rareté et leur exemplarité soulignent l’intérêt scientifique et le potentiel incontestable du site. Une série de démarches ont alors été entreprises afin de pouvoir prolonger l’intervention archéologique.

Image provenant du SPW
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Entre temps, le chantier est resté actif grâce à la présence d’un petit nombre d’employés, mais aussi avec l’aide de nombreux bénévoles et stagiaires. Cette équipe, d’ampleur variable, a continué les recherches, permettant ainsi la mise au jour de larges et profondes douves aux berges aménagées en bois, antérieures au complexe agricole, suggérant l’existence d’un complexe castral antérieur de type « motte », ce qui accroit encore l’intérêt du site. L’équipe de chantier a aussi consacré un mois de son temps à la préparation et la réalisation de visites. Celles-ci ont été organisées en commun avec plusieurs agents communaux.

Image provenant du SPW
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Les procédures administratives ayant abouti, le chantier archéologique bénéficie pour l’hiver 2022-23 d’un renfort d’équipe qui permettra, on l’espère, la fouille des douves et des vestiges qu’elles entourent.