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Le pôle habitat : un espace castral entouré de douves, ensuite une ferme

Image provenant du SPW
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Le complexe maçonné mis au jour à une quinzaine de mètres à l’est des vestiges de la chapelle se compose d’une cour centrale pavée cernée, sur au moins 3 de ses côtés, par des constructions. Au sud, un porche hors œuvre ; à l’ouest et au nord, de vastes bâtiments et à l’est, au moins un petit bâtiment et une voie d’accès secondaire

La cour (5), dégagée partiellement, est pavée, suivant les endroits, de gros blocs bruts de grès ou de pierre de Gobertange posés très grossièrement, à sec.

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Au sud de la cour, le porche (6) d’entrée est constitué de deux murs parallèles en moellons équarris en pierre de Gobertange, maçonnés au mortier de chaux. Les murs sont conservés sur plus d’un mètre d’élévation et l’une de leurs assises présente un biseautage horizontal de manière à marquer la limite entre le soubassement et le reste de l’élévation du mur. Le porche est orienté vers un petit chemin qui menait de la commanderie à la rue d’Autre-Église.

Image provenant du SPW
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A l’ouest de la cour, le corps de logis (logement du fermier) est composé d’un bâtiment de plan rectangulaire de 12,53 m sur 6,20 m constitué d’un couloir desservant trois pièces en enfilade (7). La cuisine occupe la pièce sud. Le sol et les deux murets latéraux de la cheminée sont encore visibles. 

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Le sol de l’âtre est constitué de briques et de fragments de meule en pierre bleue. Le bâtiment est constitué de murs en moellons non équarris de pierre de Gobertange maçonnés au mortier de chaux. De faible épaisseur (max. 40 cm) et non parementés, ces murs devaient servir de soubassements et de fondations peu profondes à un édifice en pans de bois. Des sondages profonds à l’intérieur du bâtiment ont révélé les vestiges d’au moins deux autres phases de constructions du corps de logis, de moindre ampleur.

Un vaste édifice, de moellons de pierre de Gobertange maçonnées au mortier de chaux, est accolé au mur pignon nord du corps de logis (8). Deux phases distinctes du bâtiment, présentant des orientations et superficies légèrement différentes ont été identifiées (10,80 m sur 7,20 m et 12,40 m sur 8,60 m). Le bâtiment de la seconde et dernière phase est composé de trois pièces, dont deux sont munies d’un petit âtre constitué de briques sur chant. À l’arrière du bâtiment, un étroit chemin orienté nord-est/sud-ouest est visible sur au moins 3 m de long (9). Il semble mener vers le pôle religieux.

Les bâtiments situés au nord et à l’est de la cour n’ont pas été reconnus dans leur entièreté, la zone de fouille étant trop réduite pour cela. Au nord de la cour s’étend un long bâtiment, axé est-ouest et composé d’au moins 3 pièces en enfilade (10). Le sol d’une de celle-ci présente les traces de solins en bois indiquant la présence d’une cloison interne en matériaux périssables.

Image provenant du SPW
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À l’est de la cour, ont été mis au jour un petit édifice de plan carré et un accès secondaire semblant mener à la rue Autre-Eglise, dégagé sur une dizaine de mètres de long (11). Ce chemin est construit en blocs de grès non taillés, de grandes et moyennes dimensions bordés de troncs d’arbres, pour certains écorcés.

Le matériel céramique mis au jour au sein de ce complexe indique que ces structures ont été détruites et abandonnées au milieu du 16è siècle, et qu’elles étaient en fonction au moins durant tout le 15è siècle, peut-être même depuis la fin du 16è siècle. Les quelques sondages profonds réalisé ont prouvé l’existence d’aménagements antérieurs, dont le mobilier remonte au 12è siècle.

Image provenant du SPW
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Les vestiges de ce complexe agricole sont partiellement aménagés dans les couches d’abandon de douves antérieures (12). Ces dernières n’ont pas été repérées sur toute leur surface. Les six tronçons courbes appartenant à ce large fossé laissent penser que les douves encerclaient un espace de plan ovale d’approximativement 750 m2 de surface, encore non fouillée. Les douves se présentent comme un fossé large de 7 m et faisant plus de 4 m de profondeur.

Seuls les 2 m supérieurs ont été sondés par l’équipe archéologique. Ces terres contenaient du mobilier varié datant essentiellement des 15è et 16è siècles, composé de chaussures complètes ou de semelles en cuir, de couteaux et cuillères en laiton, fer et bois, d’ossements animaux et essentiellement de fragments de céramiques appartenant à des éléments de vaisselle de table, de présentation et de cuisine. Une fois ces terres ôtées, des berges, renforcées par des clayonnages en bois, sont apparues.

Image provenant du SPW
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Le remplissage en eau des douves devait se faire, soit grâce à une nappe phréatique très haute, comme c’est le cas de nos jours, soit grâce au détournement des eaux du ruisseau Saint Jean. L’accès aux bâtiments situés à l’intérieur de ce fossé en eau se faisait via des aménagements en moellons situés sous le porche du complexe agricole des 15è - 16è siècles. Un ponton ou le vestige d’un pont en bois, enjambait l’escarpe de la douve, et reposait sur au moins quatre gros poteaux dressés encore en place.